LAURENT LOUIS CONDAMNE POUR « NEGATIONNISME »

VISITE DES CAMPS ET COMPTE-RENDU OBLIGATOIRES

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Le 9 Juin 2014, Laurent Louis écrivait sur son blog : “Certes Jean-­Marie Le Pen a dit que les chambres à gaz n’étaient qu’un détail de l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale et cela peut choquer mais en y réfléchissant un peu, est-ce si faux que cela?”.

Ce faisant et comme l’avait déjà fait Jean-Marie Le Pen avant lui, il a insinué que le moyen utilisé pour le génocide de millions d’individus pouvait n’être qu’un détail au regard de l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale dans son entier.  Il n’a pas minimisé le nombre de morts, ni la dimension de la tragédie, ni même nié le génocide. Alors quoi? Alors la marmite déborde et, de fil en aiguille, le sujet est devenu tellement tabou que l’on ne tolère plus aucun questionnement sur le sujet même lorsque la question ne minimise pas l’ampleur du génocide ni même ne le nie.

Très significative est la réponse de Laurent Louis au  président de la cour d’appel de Bruxelles Michel De Grève lui demandant : « Pourquoi salissez-vous la mémoire de ces millions de personnes ? ». Et Laurent Louis de répondre : « J’ai jamais voulu salir la mémoire de quiconque. Je voulais juste ouvrir un débat, c’était une erreur ».

Retenez bien ceci : « […] Je voulais juste ouvrir un débat, c’était une erreur ». Cette petite phrase résume à elle seule dans quelle mesure la censure qui s’est abattue en France infecte les esprits critiques depuis la toute première présentation de ses conclusions par Robert Faurisson.

En guise de condamnation, et au lieu de faire 6 mois de prison avec sursis et de payer 18000€ d’amende, Laurent Louis a accepté une sentence de rechange : visiter un camp de concentration chaque année pendant 5 ans et rédiger un compte-rendu sur son blog. Il va de soi que ses compte-rendus n’ont pas pour vocation d’être sincères puisqu’il y empilera tout ce que le système judiciaire et les associations procédurières attendent de lui : émotion, regret, sentiment de culpabilité, honte, renoncement à toute interrogation etc. Qui sait au demeurant si les compte-rendus n’ont pas déjà été rédigés ?

Il est facile de deviner la substance des futurs compte-rendus, à savoir  :

  • qu’il regrette encore davantage ce qu’il a écrit à présent qu’il a visité ces camps dans lesquels planent encore la terreur et la douleur,
  • qu’il comprend à présent dans quelle mesure ses propos ont pu choquer et qu’il présente ses plus profondes et sincères excuses à tous ces gens qui ont perdu un proche dans les camps,
  • qu’il croit en l’importance capitale des chambres à gaz au regard de toute l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale et que jamais plus il ne lancera de débat sur la question ni même ne s’autorisera à y réfléchir tant la question a été parfaitement posée par les historiens qui y ont répondu d’une façon qui n’autorise plus la contradiction pour les siècles à venir.

Il se fendra également peut-être d’une petite phrase auto-critique en disant qu’il était ignare sur la question, qu’il s’est avancé sur un terrain complexe et sérieux sans réflechir à la gravité de sa question. Enfin, il est probable qu’il profitera de ces compte-rendu pour « canarder » les révisionnistes et leur lutte pour la liberté de parole en écrivant que les « négationnistes » (il choisira nécessairement ce mot puisqu’il saura qu’on l’attend de sa part) devraient faire un pèlerinage chaque année comme il l’a fait, que ça leur ferait le plus grand bien et qu’ils devraient faire vœu de silence sur la question.

Sujet clos. Ce que Laurent Louis n’a peut-être pas encore anticipé, c’est la casserole qui le suivra ad vitam aeternam malgré toutes ses courbettes mais il le découvrira bien assez tôt. Le système sera satisfait, l’exemple sera donné, la rééducation du « cerveau malade » de l’accusé satisfaisante. Laurent Louis méritera (officiellement) à nouveau sa place dans la société. Il va de soi que ce que vise le système n’est pas la réhabilitation de Laurent Louis dont il se sert comme d’un outil à la seule fin d’ imposer encore davantage une seule et unique vision de l’histoire du génocide et de répandre la terreur dans les esprits  français (autrefois critiques épanouis)  afin qu’ils ne s’aventurent pas sur un terrain qu’on a miné d’une façon tout-à-fait extraordinaire, mais ceci est un détail.

En s’excusant publiquement, Laurent Louis a donné raison à la justice dans sa décision de le condamner mais aussi à ses détracteurs dans leur choix de le poursuivre. Laurent Louis a validé la censure, l’interdiction de tout débat sur la question des chambres à gaz et sanctifié la terreur qui règne en France sur le sujet. Attention, nous ne le condamnons  pas. Il est tout-à-fait compréhensible que, lorsqu’on a une épouse et des enfants, on choissise de les faire passer avant son propre honneur. Se coucher devant l’ennemi (idéologique) peut coûter beaucoup plus cher à la conscience d’un homme que se révolter. Lorsque s’agenouiller exige davantage d’efforts à un homme qu’il ne lui en aurait coûté pour se révolter, on peut d’une certaine manière parler de courage et d’abnégation (quant à savoir ce que ses excuses ont coûté à Laurent Louis, lui seul le sait).

Source de l’article : CNEWS MATIN n°2121 du jeudi 21 Septembre 2017 (page 13).